Quality Time Remains évoque cet instant précieux, insaisissable et qui s’inscrit pourtant dans notre mémoire. Instant sensible où la perception se joue de nos sens, où les vérités se présentent comme multiples, où la rencontre passe par la peau qui sépare et relie simultanément.
Quality Time Remains se compose d’une performance et d’un objet cinématographique. Premier volet d’une série de folklores imaginaires que l’artiste Kiki deGonzag commencent à mettre en scène en 2022. L’imprévisible du vivant donne alors forme à la chorégraphie. L’image est captée par l’œil de Forent Ruch, artiste vidéaste et photographe. La narration sonore est proposée par Paul Schelcher. Les artistes s’emparent alors librement de l’instant éphémère de la performance pour envisager une œuvre en constante transformation.
Quality Time Remains s’inspire d’images oniriques, de rituels intimes, de mythes individuels qui prennent forme dans l’entrelacs des croyances dominantes et des rites identifiés. En mettant en scène ses propres folklores, ses rituels confidentiels et inavoués, Kiki DeGonzag invite le spectateur à questionner la crédibilité des cultures dominantes face aux cultures privées : existe-t-il qu’une seule vérité au cœur de nos multiplicités singulières ? N’avons-nous pas la liberté de remettre en question nos propres perceptions autant que le font les Lois qui nous gouvernent ?
L’artiste s’intéresse notamment à ce qu’on nomme folie, maladies mentales ou troubles psychiques : de quel droit puis-je remettre en cause ce que tu entends ? Ce que tu vois ?
Dans Quality Times Remains, l’artiste renonce à la vue en revêtant le costume d’une tradition chimérique et poétique et entre au cœur de la harde avec humilité. Transe hypnotique et langage imaginaire.
Kiki DeGonzag 