Schlecht Gemacht

Cette performance est un hommage à l’artiste Robert Filliou, inventeur de l’anniversaire de l’art en 1963. La performance est axée sur le « Mal Fait », partie intégrante du « principe d’équivalence » que l’artiste définit comme « la stricte équivalence du « bien fait » (modèle), du « mal fait » (apprentissage) et du « pas fait » (concept). Refusant de hiérarchiser les œuvres en fonction du talent ou de l’habileté déployés dans leur réalisation, il déclare que sa « spécialité est le mal fait », et élève le « pas fait » au rang de « secret absolu » de la « Création permanente ».

En effet, le performeur expérimente deux temporalités qui se succèdent indéfiniment : assis sur un tabouret, il porte un costume confectionné de lambeaux de tissus. Le costume n’est jamais fini. Le performeur malhabile, s’attache à coudre à la main, morceau par morceau, son costume qu’il conçoit comme une œuvre éternelle, l’apprentissage perpétuel.

Après chaque morceau cousu, le performeur se lève et réalise une danse déséquilibrée et asymétrique, transformant la méthode académique en gestes improvisés, avant de se rassoir et de se remettre à l’ouvrage.

La performance n’a pas de durée limitée, elle n’a ni début ni fin, elle existe en fonction de la qualité hic et nunc du performeur et du contexte.

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